France: La mission parlementaire d’information a remis son rapport « La géopolitique de l’eau » en décembre 2011
France: La mission parlementaire d’information a remis son rapport « La géopolitique de l’eau »
Source: http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4070.asp
Released | 18/01/2012 |
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Citations du SEMIDE:
– Enfin, le dernier concerne l’amélioration des connaissances techniques, notamment sur les aquifères. La création du Système euro-méditerranéen d'information sur les savoir-faire dans le domaine de l'eau (SEMIDE) pourrait jouer un rôle important dans la région.
Développer la connaissance et les savoir-faire : caractéristique et complément à la GIRE
La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) permet d’améliorer la connaissance du bassin ou de l’aquifère et organise l’échange d’informations. Elle permet aussi de trouver des solutions adaptées et des méthodologies qui sont susceptibles d’être profitables pour d’autres régions. Il est donc grandement utile que les résultats de ces travaux puissent être diffusés. Un certain nombre d’initiatives se développent pour constituer de véritables systèmes d’information qui constituent des bases d’échanges de connaissance et d’expériences. Nous en donnerons trois exemples : le Système euro-méditerranéen d'information sur les savoir-faire dans le domaine de l'eau, le Système africain d'information sur l'eau et le nouveau Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau, ce dernier poussant la logique jusqu’à intégrer un volet formation.
Le Système euro-méditerranéen d'information sur les savoir-faire dans le domaine de l'eau (SEMIDE), initié par le partenariat euro-méditerranéen en 1996, est un outil qui permet l'échange d'informations sur l'eau et la mise en place de programmes de coopération dans le secteur de l'eau, entre pays méditerranéens. Son unité technique est basée à Sophia Antipolis. Le SEMIDE aide les pays méditerranéens partenaires à développer leurs propres systèmes intégrés d'information sur l'eau (Intranets par exemple) et rend la gestion de l'eau plus cohérente. Le SEMIDE collecte de l'information et promeut les échanges et la diffusion de l'information. Ses tâches consistent à dresser des inventaires, regrouper toute l'information disponible et permettre à tous d'accéder facilement à cette information, ainsi qu'à travailler de façon collective sur des projets communs et des programmes de coopération. Il appuie la création ou la modernisation des systèmes d'information sur l'eau dans tous les pays partenaires du projet. Son outil principal est un site Internet en anglais, français et arabe, qui facilite l'échange d'information et les discussions. Le SEMIDE a été désigné en tant que Coordinateur de la cible n° 7 du thème « Contribuer à la coopération et à la paix » du prochain Forum mondial de l’eau, dont l’objet est de développer des mécanismes pour partager et suivre l'information au niveau transfrontalier, particulièrement sur, d’une part, les données scientifiques et sociales pour les systèmes d'information : contribution à un inventaire en ligne et établissement d'observatoire de l'eau, et, d’autre part, sur les indicateurs et les guides pour les programmes de suivi de la qualité de la coopération et l'impact de la carence dans l'accès à l'eau sur le développement de la coopération et la construction de la paix.
Le Système africain d'information sur l'eau (SADIEau), créé par un partenariat de pays développés et de pays en voie de développement, a été inauguré en avril 2007 pour promouvoir et faciliter la provision d'informations et de connaissances dans le domaine de l'eau en Afrique, via un portail web panafricain. L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) supervise le projet SADIEau. Il a vocation à développer un mécanisme d'échange des connaissances et de l'information et à renforcer les capacités des acteurs à travers la création d'un réseau africain regroupant les organisations productrices d'information (organismes de bassin, centres de gestion de la ressource, centres de france-la-mission-parlementaire-d-information-a-remis-son-rapport-laumentation, organisations non gouvernementales, etc.). SADIEau a pour objectif de faciliter le partage d'expériences et l'accès à l'information sur les savoir-faire dans le domaine de l'eau en Afrique ; la traduction de france-la-mission-parlementaire-d-information-a-remis-son-rapport-lauments clés en provenance des pays francophones, anglophones et lusophones et la diffusion des résultats de la recherche auprès des utilisateurs.
Le Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau (C.I.F.M.E) au Liban (95)est un autre exemple intéressant. Le 7 avril 2009, la Direction Générale des Ressources Hydrauliques et Électriques (DGRHE) et le Système euro-méditerranéen d’Information sur les savoir-faire dans le Domaine de l’Eau (SEMIDE) du Liban ont conclu – pour une période de trois ans (2010 – 2013) un accord de partenariat portant sur la mise enœuvre du Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau (C.I.F.M.E) à Beyrouth. Ce projet, adopté en avril 2010 lors de la Conférence Union pour la Méditerranée de Marseille, hébergera la future agence méditerranéenne de l’Eau. Le C.I.F.M.E vise à répondre aux besoins des acteurs de l’eau au Liban. La DGRHE et le SEMIDE en ont identifié sept : l’amélioration des connaissances sur les ressources, les usages et les écosystèmes aquatiques ; le développement des recherches nécessaires à leur bonne gouvernance ; le renforcement des capacités administratives, juridiques, financières et techniques de l’ensemble des acteurs ; assurer à la population une utilisation équitable et durable des ressources mobilisables ; la collecte de données sur l’eau au niveau des pays méditerranéens ; les échanges de bonnes pratiques ; le renforcement de la coordination entre les initiatives et les réseaux euro-méditerranéens existants.
Le Centre comporte deux volets distincts : l’information et la formation. Le volet information a pour objectif d’améliorer les connaissances sur les ressources en eau et leurs usages. A cet effet il est prévu de mettre enœuvre un Système national d’Information sur l’Eau cohérent avec la Stratégie méditerranéenne sur l’Eau (SEM) ainsi que l’évaluation et le suivi du secteur de l’eau au niveau régional et des divers pays. Il s’agit de collecter, traiter et contrôler des données, de les intégrer à une base de données regroupant diverses informations (aquifères, nappes souterraines, eaux côtières, assainissement, référencement) puis de les diffuser grâce à différents outils (catalogue de métadonnées, portail Internet, rapport, cartographie, etc.). Le volet formation du CIFME vise à répondre aux besoins de formation de l’ensemble des acteurs du secteur de l’eau à tous les niveaux de responsabilité afin qu’ils utilisent et exploitent au mieux les technologies existantes et innovantes.
Parallèlement, le Centre projette de développer un pôle d’excellence à vocation régionale, comportant également deux volets. Le volet information vise à définir et mettre en œuvre le système d’information partagé (gestion des référentiels, intégration des bases de données, validation qualité des données produites, tableaux de bord, cartes thématiques) ; renforcer la collecte des données relatives à l’hydrologie, la demande de l’eau, la qualité de l’eau, l’infrastructure, les aspects socio-économiques ; mettre en place des actions de coordination technique avec les acteurs régionaux concernés pour l’ensemble des pays méditerranéens (cohérence des indicateurs et des méthodes de collecte de données, contrôle qualité, mise en œuvre d’outils et guides prioritaires, mutualisation de ressources, préparation de synthèses, formation, …) ; échanger des expériences et supporter le développement de Systèmes Nationaux d’Information sur l’Eau dans d’autres pays. Le volet formation du pôle régional d’excellence s’adresse principalement aux institutions gouvernementales, aux autorités locales, au secteur privé ou aux associations et portera sur l’ensemble des métiers de l’eau. Enfin, le pôle régional d’excellence aura un rôle de sensibilisation de la population locale aux enjeux de l’eau. Un programme prioritaire de formation régional est prévu pour l’année 2011 et portera sur la mise en place de la Stratégie euro-méditerranéenne de l’eau ainsi que sur la gestion de la demande en eau et l’utilisation des ressources non conventionnelles. La formation ciblera les responsables des services concernés des pays de la région.
Le CIFME assurera une plateforme scientifique régionale pour le Partenariat mondial de l’eau – Méditerranée (GWP-Med), l’Initiative européenne sur l’eau (EUWI), le Réseau Euro-méditerranéen des Organismes de Bassins (REMOB), le Plan Bleu, l’Institut méditerranéen de l’eau (IME), le SEMIDE, l’Union pour la Méditerranée, etc. Le budget global du CIFME est de 35 millions d’euros. Ces fonds permettront de financer les infrastructures et équipements du Centre, son fonctionnement pendant trois ans ainsi que le déploiement régional dans six pays volontaires. Le gouvernement libanais a accepté la création du C.I.F.M.E et apporté son soutien en mettant à la disposition de la DGRHE et du SEMIDE un terrain de 7 000 m² ainsi qu’un million d’euros, permettant ainsi de lancer les travaux de construction des bâtiments. Des demandes de financements extérieurs sont en cours auprès de la France (l’AFD participerait ainsi à l’avant-projet et le FFEM financerait les premières actions régionales), de la Commission européenne, des coopérations italienne et espagnole, de l’USAID, etc.
Enfin, le développement des relations interparlementaires peut contribuer à améliorer le dialogue et la connaissance. La mission a pu constater ainsi qu’il n’existe aucune relation entre les parlementaires tadjiks et ouzbèks. Les instances multilatérales, en associant les parlementaires, devraient insister sur cette dimension. L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée ou l’association des parlements nationaux aux travaux du Forum mondial de l’eau constituent ainsi d’excellentes initiatives. Les inégalités en matière de législation peuvent par exemple être résorbées par la coopération parlementaire. Le Help Desk, lancé lors du Forum d’Istanbul, se veut une plateforme où les États possédant des législations sophistiquées en matière d’eau partagent leur expérience avec ceux dont les législations sont moins développées.
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http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4070.asp